. Le roman de mon Capes, 1.1

J'avais envie de vous faire partager mon expérience du concours, d'autant plus que pour le Capes, c'était pour moi la première fois. Ceux que çà ennuie passeront, les autres je les remercie de leur lecture. Si cette expérience peut aider les futurs capésiens à mieux apprécier et moins appréhender, j'aurai réussi mon entreprise.

Voilà, la seconde épreuve écrite du Capes de documentation, est terminée, depuis vendredi 7 mars 2008, 14h00. Les épreuves écrites, c'est bouclé ! Le stress est bien retombé.

Comment j'ai vécu ces moments trés particuliers de ma vie, parmi les plus intenses en ce qui concerne, de façon encore plus concentré, ces trois dernières semaines ?
D'abord question pratique, j'étais logé dans un petit hôtel avenue du professeur Grasset. A quelques petites minutes du centre de l'Abbé de l'Epée (décidément, cet abbé me suit partout, puisqu'il était déjà présent dans la rue qui porte son nom, lors de ma formation à "l'éducation des médias" au CRDP), centre d'examen et de concours comme désigné sur la plaque à l'entrée. La chambre portait le numéro "1". Comme je suis attaché aux signes et symboles, et comme c'est "mon" chiffre, étant né un 1er août, en ces moments de stress, et de besoin de rattachement à quelque chose de rassurant, j'aimais bien ce chiffre à ce moment-là (je pense que vous comprenez. Comme un porte-bonheur ? Pareil au stylo plume qui m'accompagnait, mais pas n'importe lequel, celui-là même avec lequel j'avais eu mon baccalauréat - pile à 4 mois près - quelques 20 ans plus tôt).

Le mercredi 5, donc la veille de l'évènement, j'étais allé repérer les lieux, rue Saint-Vincent de Paul, un bâtiment gris, impersonnel, pas trés rassurant (évidemment je n'attendais pas à voir la tente du cirque Pinder, mais dans ces moments-là, comme pour les signes et symboles porte-bonheur, j'espérais peut-être autre chose), à qui j'avais demandais de me porter chance ! De retour dans la chambre, j'ai repris les dernières révisions, en écoutant au MP3, allongé sur le lit, une synthèse des prises de notes que j'avais enregistrée dans la semaine, jusqu'au soir, 23h00.

- Jeudi 6 mars 2008 : vers 8h00. Départ de l'hôtel. Arrivée, 15 minutes plus tard, pas grand monde, pour l'instant. Un papier indique que le centre reçoit aussi les candidats du concours de Sciences et vie de la terre. Cà discute un petit peu. Moi, je ne connais personne. Peu à peu, tandis que la tension fait le yo-yo dans ma tête et dans mon corps (tremblements : fraîcheur et stress), les capésiens arrivent à l'unité, en bus, en groupe, en voiture. Un syndicaliste enseignant nous distribue des tracts sur la situation actuelle du recrutement et des postes ouverts aux concours du Capes, dans les différentes disciplines. Je lis rapidement. J'ai la tête ailleurs. Je le plie et le range. La "foule" (c'est relatif) comment à grossir. A côté de moi, des filles discutent de la Nouvelle Star, des casserolles. Je me rends compte que je suis passé à côté : s'il y a la douche, il n'y a pas de télé dans ma chambre. C'est pas plus mal. D'autres devant moi plaisantent autour du petit nombre de postes offerts au concours dans d'autres disciplines annexes.
Enfin (si l'on veut), l'ouverture des portes. Après avoir présenté carte d'identité et convocation, on se rend dans la salle, en haut c'est le privé (Cafep, je suppose), en bas le public (Capes, donc). On nous prend la carte d'identité, on "émarge", et nous propose de prendre la table, avec copie, que l'on veut. Je repère la dernière table à gauche, prés de la fenêtre, avec vue sur un jardin un peu abandonné, mais suffisamment délaissant (contrairement à la façade du bâtiment), et un bâtiment ancien en fonds. L'idéal. La dame en charge de la surveillance (en compagnie de deux autres dames et un monsieur), nous conseille, pour gagner du temps, de remplir les en-tête des copies, ainsi que la pagination (1/x; 2/x...). Il est encore à-peu-près 8h30 passées. De nouveaux capésiens entrent dans la salle. Le temps passe, nous sommes à quelques minutes avant l'examen. La consigne est de se lever au moment de la remise des sujets à chaque candidat.

- Jeudi 6 mars, 9h00. Tout le monde se lève pour... la distribution des sujets. On peut se rasseoir. Je lis à peine la première page : titre de l'épreuve, consignes. Je tourne. j'examine le sujet "Veille et risque informationnel". Ca n'est, à priori, pas trés engageant pour moi, c'est surtout le mot "risque" sur lequel je me heurte, moi qui ai besoin d'optimisme et de positif dans ces moments-là, ce terme négatif me gêne au premier abord. Mais comme je ne suis pas là pour philosopher, ni faire étalage de mes ressentiments psychologiques, je poursuis, sans vraiment m'étaler sur les autres parties à traiter. C'est parti pour cinq heures. Un peu comme une traversée en solitaire. Je ne peux plus abandonner, je ne dois plus abandonner.
(Tandis que j'écoute Jamie Cullum, pendant l'écriture de ce "roman" du Capes).
Je commence par analyser le sujet (Sujet : En vous appuyant sur le texte de Pascal Robert, vous analyserez les enjeux liés à la veille documentaire dans le contexte d'un fort développement du risque informationnel. Cette analyse ne doit pas se limiter au contexte scolaire, mais au contraire se situer dans une perspective liée aux métiers de l'information), en pensant en même temps (autour de veille informationnelle et risques) aux références (l'UNESCO et le Programme Information Pour Tous, Alexandre Serres et l'évaluation sur Internet, et Piaget) et aux idées (brainstorming : veilles informationnelle, technologique, vigilance, adolescents, CNIL, vie privée, désinformation...) qu'il m'inspire. Je souligne "enjeux liés à la veille documentaire", "contexte d'un fort développement du risque informationnel", "contexte scolaire", "métiers de l'information".

Puis "j'attaque" le texte proprement dit, le vrai vif du sujet...

A suivre (si vous le voulez bien...)