Souvenirs de Bac 1988

1988-2008, cette année cela fait 20 ans que je passais les épreuves du baccalauréat.
C'est une période que je revis et dans laquelle je me rebaigne chaque année avec bonheur et nostalgie de l'époque que je vivais vingt ans plus tôt, sensible au souvenir du jeune postulant bachelier que j'étais alors. C'est pourquoi j'ai plaisir, en pensant à celui-ci, à soutenir et encourager tous ceux qui s'y présentent.

C'est une année jonchée de souvenirs de Roland-Garros que je ne pouvais m'empêcher de regarder tout en révisant. C'est la cinquantaine de citations de philosophes, écrivains, artistes, apprises par coeur. C'est d'abord une épreuve de langue vivante III (Occitan). C'est aussi un sujet de philosophie (matière dont - grâce à l'enseignement et à la passion du professeur Mr Faguet - j'étais tombé amoureux dès le début de la terminale, et que j'envisageais d'enseigner) dont je ne pouvais mieux rêver : "Pourquoi parle-t-on ?" (j'en ai conservé les brouillons sur papier rose, sur lesquels j'avais jeté mon plan, les différentes parties et le maximum de citations en lien avec le sujet, avant que je ne les oublie).

C'est ensuite une épreuve de langue vivante 1 (anglais) avec un texte de Somerset Maugham qui ne m'avait pas trop inspiré; les questions de grammaire et vocabulaire m'avaient heureusement permis de me rattraper. C'est aussi une épreuve d'histoire-géographie, dont j'avais mal géré le temps (3 heures consacrées à l'histoire et 1 heure à la géo) tant les sujets m'avaient intéressés. Une épreuve de mathématiques, pas trop catastrophique, le souvenir d'une examinatrice bienveillante et souriante. C'est une épreuve d'espagnol pas très heureuse en option à l'oral (sur Federico Garcia Lorca), rien à dire. C'était fini jusqu'aux résultats, le 4 juillet.

C'est enfin les résultats, et d'abord l'attroupement devant le portail du lycée attendant l'ouverture et les noms sur les feuilles placardées. Et alors que les grilles sont encore closes, le professeur de français de première, commence à annoncer des résultats et en s'approchant de moi lance mon nom suivi de "tu l'as !" et elle continue avec d'autres.

Lorsqu'enfin s'ouvre le portail, je me souviens que je suis, peu de temps après, loin du monde et des résultats : et donc les noms sur les feuilles placardées c'est ce que j'imagine en voyant les reportages à la télé, parce que je n'ai jamais vu ces panneaux, ces feuilles, ni mon nom sur les panneaux, pour la simple raison qu'accompagné d'un cousin, c'est lui qui avait tenu à aller lire mon nom dans la liste, et à retirer mon dossier scolaire, et enfin m'annoncer que je l'avais eu. La libération. Puis le coup de téléphone pressant aux parents. Profiter de ces instants de grâce, de réussite. Et déjà dans quelques semaines, l'achèvement d'une période (collège/lycée), le début d'une autre, les vacances, le premier boulot, les études. Une autre vie, quelques ressemblances avec la précédente. 

Comments

[auckland]

Je découvre votre petite nouvelle au hasard d'un référencement du site que nous avons lancé en juin dernier autour d'un concept de t-shirt souvenir du bac. Je ne voulais pas la laisser sans commentaire ! Voila, en effet, une bien belle façon de résumer ces quelques instants privilégiés qui ont marqués votre vie comme celle de centaines de milliers d'autres qui ont franchi ce cap important séparant l'adolescence de la vie adulte. Je pense qu'ils se reconnaitraient tous dans votre récit qui, pour c equi me concerne, a réveillé de nombreux souvenirs enfouis depuis...plus de 20 ans !

Bientôt sur le site www.bac-avec-mention.com nous ouvrirons une vitrine dans laquelle vous aurez la possibilité de commander le modèle "J'ai eu mon bac en 1988" avec un graphisme exclusif spécialement réalisé par notre studio de création pour vous et vos camarades de classe.
Reprenez contact avec moi, si vous le souhaitez, à ce moment là. J'aurai plaisir à vous faire bénéficier d'un prix très avantageux pour vous remercier de ce petit moment de lecture dans une après midi studieuse.
Cordialement
Alain Vaujany